villa arson, nice, 2007
sur chaque morceau de porcelaine, posé sur 3 punaises surélevant les morceaux d’un centimètre du sol, est inscrit un mot
français en émail transparent. séchée sous le soleil à cru, la plaque de porcelaine craque avec une brisure douce, différente
de celle d’un éclatement. l’installation est intitulée ‘tous les mots que je connais’, le sûrement inexacte mais sincère principe
de cette pièce, j’essaie de créer une sorte de territoire floue, où cohabitent le défini et l’indéfini, le fini et l’infini, l’ordre et le
chaos, le vrai et le faux, la compréhension et le mépris, le possible et l’impossible. le mot devient une chose, sans forcément
nous renvoyer à la réalité. aussi vive et confuse qu’une pensée avant de se confronter à la langue. je propose ici une balade
dans une forêt, un labyrinthe, un piège, une mémoire.